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Jazz et classique : entre les deux mon cœur ne balance plus...

  • Photo du rédacteur: harmonielr
    harmonielr
  • 17 juin 2018
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 juin 2018


J'ai commencé mes études au Conservatoire à Rayonnement Départemental d'Evreux à 13 ans, tout d'abord avec la formation musicale puis au bout de quelques mois, j'ai voulu intégrer la classe de saxophone. J'ai donc fait mes premières armes auprès de Maurice DELABRE, ancien élève de Marcel MULE, le saxophoniste qui a permis l'intégration du saxophone classique au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.

Mon apprentissage fut donc classique d'emblée, j'entendais mon professeur jouer du jazz entre deux cours. J'étais fascinée depuis l'enfance par ce style, ma grand-mère m'ayant fait écouter du jazz durant les vacances scolaires, Sydney Bechet, Miles Davis, John Coltrane, Dizzie Gillespie ou encore Glenn Miller... Je pensais sincèrement étudier cela au Conservatoire... mais non, c'est venu bien plus tard, lorsque je suis entrée au Conservatoire de Versailles, auprès de Sylvain Beuf.

J'étais venue à la musique car depuis quelques années, j'étais danseuse jazz et j'avais quelques difficultés à ressentir le rythme lors de certaines chorégraphies. Puis au bout de 4 ans de danse et musique, j'ai fait un choix par manque de temps.

J'avais donc ce style dans la peau, dans l'oreille mais pas forcément dans les doigts avec mon instrument. J'imaginais une dose de travail colossale et une représentation d'une inspiration innée, voire inatteignable qu'il fallait avoir pour improviser et être jazzman, enfin jazzwoman....

Je suis mariée à un saxophoniste, qui lui improvise, j'ai toujours eu cette peur d'improviser avec lui par peur du ridicule. Etre saxophoniste et ne pas jouer de jazz... c'est ridicule...

Puis, lors de l'entrée au CEFEDEM, on me pose la question suivante : seriez-vous capable d'enseigner le jazz ? Je réponds très honnêtement que je ne me sens pas capable car pas légitime. Je n'ai jamais étudié le jazz plus que ça, je ne sais pas improviser.




Octobre 2016 : premier cours de jazz et ce sentiment d'être incapable me revient en pleine face. Ce sentiment je l'ai traîné de nombreux mois lors de la formation. Je me demande encore pourquoi j'ai réussi le concours, je ne travaille plus mon instrument. Je l'ai travaillé pour l'entrée au CEFEDEM mais là je n'ai plus le goût, plus le temps. Les stages passent, cette impression d'être passée à côté de ce dont je rêvais en ne pratiquant que le classique revient... Puis j'avance pas à pas dans l'improvisation, maladroite puis de plus en plus sûre, jusqu'à aimer cela, apprendre à aimer ce qu'on fait sur le moment, apprendre à lâcher prise, tout en comprenant ce qui se passe, en entendant ce qui est approprié, en respectant l'harmonie du moment. Jusqu'au moment où je me trouve enfin, dingue de jazz et d'improvisation mais classique quand je le veux, avec un son digne de ce nom dans tous les saxophones.

Alors MERCI à Alexandre RASSE, Denis Chancerel et Rémi BIET, nos trois enseignants au CEFEDEM, sans qui je n'aurai eu aucun déclic... Vous m'avez appris à accepter l'erreur, à lâcher prise, à comprendre mes erreurs, à les dépasser et m'épanouir avec mon instrument. Bref à me trouver en tant que musicienne et pédagogue.

Et à cette fameuse question : Seriez-vous capable d'enseigner le jazz ? Je répondrai que je ne suis pas moins compétente qu'un autre, je suis Harmonie, je sais improviser, j'ai des clés et je vais les partager, peu importe le domaine que l'on me demande d'explorer...


Harmonie.


 
 
 

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